Épiphanies végétariennes. Prise de conscience et transition alimentaire

Ce site est dédié à la partie du colloque qui devait se dérouler à Rennes les 26 et 27 novembre 2020. 
S
uite à la crise du COVID-19, le colloque sera dématérialisé sur Zoom.

La conférence prévue à Santa Barbara est reportée et les dates seront communiquées ultérieurement. 

 

Épiphanies végétariennes.

Prise de conscience et transition alimentaire

Appel à communications

Visuel Colloque

 

Double colloque international et interdisciplinaire

16-17 avril 2020, Universités Rennes 1 et Rennes 2, France

28-29 mai 2020 Université de Californie à Santa Barbara, États-Unis

L’équipe ACE (Anglophonie : Communautés et Ecritures, Université Rennes 2), le CNRS, l’équipe CREM (Centre de Recherche en Economie et Management, Université de Rennes 1), et l’Université de Californie à Santa Barbara organisent un double colloque intitulé « Epiphanies végétariennes. De la prise de conscience à la transition alimentaire », les 16 et 17 avril 2020 (Rennes) et en mai 2020 (Santa Barbara). 

La notion d’épiphanie, entendue ici dans son sens profane, renvoie à une expérience de perception intense à l'issue de laquelle une nouvelle idée s'impose irrésistiblement à l'individu. Le terme permet de décrire certaines expériences autour desquelles se cristallisent des prises de conscience végétariennes. De telles « épiphanies » ou révélations surviennent en nombre dans les pays occidentaux ces dernières années, et s’illustrent par exemple dans la Veggie Pride française, le Meat Free Monday instauré par Paul McCartney outre-Manche et son petit frère français, le Lundi Vert lancé en janvier 2019, les documentaires américains Earthlings ou Cowspiracy, et les substituts végétaux à la viande qui abondent dans les rayons des supermarchés occidentaux.

L’objet de ce double colloque sera d’apporter un éclairage universitaire sur ce phénomène. Pourquoi est-il, en Europe, en Amérique du Nord et dans d’autres pays occidentaux, de plus en plus courant de renoncer à la consommation de chair animale (végétarisme), de s’abstenir de manger tout produit d’origine animale (végétalisme), ou d’exclure tout produit animal : pas de cuir, ni de miel, pas de produits testés sur les animaux (véganisme) ? 

À ces comportements alimentaires s’ajoutent des habitudes plus souples : flexitarisme, pour celles et ceux qui optent pour le végétarisme seulement dans certaines circonstances.

Le nombre de consommateurs et de consommatrices qui végétalisent partiellement ou entièrement leur alimentation est en forte augmentation ces toutes dernières années. Or ce phénomène, médiatique, et parfois source de polémiques, pose de nombreuses questions. Comment la prise de conscience s’opère-t-elle : est-elle soudaine, graduelle, réversible ? Pourquoi les habitudes alimentaires se végétalisent-elles ? L’épiphanie initiale qui provoque le changement est-elle le catalyseur d’une transition alimentaire durable ? Qu’est-ce qui engendre la prise de conscience : sont-ce des facteurs éthiques, sanitaires, environnementaux, des questions de goût ?

Dans la perspective de ce double événement breton et californien, nous encourageons la confrontation de points de vue interdisciplinaires, notamment autour des sciences humaines et sociales, des arts et des lettres (anthropologie, cultural studies, économie, études animales et études animales critiques, histoire, géographie, littérature, philosophie, psychologie, sociologie, etc.). On pourra se pencher sur les thématiques suivantes (non exhaustives), dans les contextes occidentaux, notamment mais non exclusivement francophones et anglophones :

Sur le plan social

  • Sociologie du végétarisme/véganisme 
  • Les différentes formes de transition : radicalité du changement, progressivité, retour en arrière. Quelles sont les transitions les plus courantes : du carnisme au végétarisme, du carnisme au véganisme, du végétarisme au véganisme ? Y a-t-il aujourd’hui de nouvelles formes de transitions plus directes : du carnisme directement au véganisme ? Comment et pourquoi certain.e.s végétarien.ne.s se remettent-elles.ils à consommer des produits carnés ?
  • Épiphanies individuelles versus épiphanies collectives : psychologie morale, psychologie sociale, importance du facteur social : quels sont les accélérateurs, les obstacles ?
  • Perception sociale de la conversion : association à une « sensiblerie » déplacée ou à une condescendance morale, exemplarité, distanciation, etc 

Sur le plan culturel :

  • Contextes culturels et géographiques pour les épiphanies collectives : spécificités de l’aire anglophone, de l’aire francophone, des autres contextes 
  • Les épiphanies et leurs représentations artistiques, littéraires, cinématographiques 
  • Les épiphanies célèbres (personnages historiques, philosophes, auteurs et autrices, célébrités) 

Sur le plan psychologique

  • Dispositions psychologiques favorables ou défavorables : motivation, prise de décision, dissonance cognitive.
  • Le moment de l’épiphanie : quels catalyseurs ? Discussions, choc psychologique ou éthique ou au contraire évolution progressive, lectures, images, vidéos, réflexion, environnement social, naturel, culturel, etc 

Sur le plan des comportements alimentaires

  • Dimensions économiques de la végétalisation alimentaire 
  • Paradoxe de la viande 
  • Nouvelle perception de la viande, cannibalisme 
  • Réseaux sociaux et épiphanie 

Sur le plan idéologique, politique, éthique

  • Agitation politique, sociale, éthique, médiatique qui accompagne les prises de conscience 
  • Les différentes raisons de végétaliser sont alimentation : dimensions éthique, écologique, religieuse, sanitaire, ou encore liée à des goûts alimentaires, etc 
  • Liens avec d’autres modes de consommation engagés : commerce équitable, locavorisme, etc 

Sur la relation avec la condition animale

  • Végétarisme, véganisme et condition animale 
  • Rôle des organisations animalistes, pro-végétariennes, pro-véganes dans les conversions alimentaires (L214, PETA, Compassion in World Farming, Association Végétarienne de France, Vegetarian Society, etc.) 
  • Rôle de la philosophie morale dans les transitions végétariennes et véganes 

 

Les intervenant.e.s pourront s’exprimer en français ou en anglais.

 

Les propositions de communication (environ 250 mots) devront être déposées sur le présent site avant le 1er novembre 2019. Les notifications d'acceptation seront envoyées aux candidates et candidats avant le 1er décembre 2019.

 

Les déplacements des participant.e.s ne pourront être pris en charge.

Personnes connectées : 2 Vie privée
Chargement...